HeLo Coaching

Protocole alimentaire et minimalisme vestimentaire

En regardant la vidéo de @lecorpslamaisonl’esprit sur son parcours par rapport au minimalisme vestimentaire et à la façon dont elle s’achète des vêtements à présent (pour résumé : 6 ans sans acheter aucun vêtement, puis une reprise progressive des achats mais de manière beaucoup plus consciente et sans se tourner vers la fast fashion), j’ai fait le parallèle avec mon propre parcours par rapport à l’alimentation.

Ses 6 ans sans acheter aucun vêtement, je les compare à mes 3 ans sans sucre (transformé) ni farine (aucune farine). Ce protocole alimentaire assez radical était motivé par plusieurs paramètres. Après le décès de mon père, j’ai lu le livre « La fin d’Alzheimer » du docteur Dale Bredesen. L’auteur y explique que la résistance à l’insuline (causée par une trop grande consommation de sucre) est l’un des nombreux facteurs pouvant favoriser le développement de la dégénérescence cérébrale. Parallèlement à ma quête d’éviter à tout prix de développer moi-même la maladie d’Alzheimer et ayant assisté de près à la souffrance engendrée existait également ma quête de ne plus me sentir contrôlée par la nourriture et par mon apparence physique. C’est à cette même période que j’ai découvert le coaching et le concept de protocole alimentaire, qui revient en fait exactement à ce que dit Laëtitia dans sa vidéo quand elle parle du confort de l’uniforme et du fait de ne plus être soumise à des micro-choix permanents (est-ce que je peux/dois manger ci ou ça ?) puisque l’idée du protocole est que le choix est fait par soi-même en amont et non sur le moment. Tout comme elle avait décidé de ne plus s’acheter aucun vêtement, j’ai décidé de supprimer de mon alimentation (sauf occasions spéciales) tout aliment contenant du sucre transformé ou de la farine. Ça peut paraître austère mais j’en ai ressenti, une fois les effets du manque passés, une immense liberté (la « tranquillité d’esprit » dont parle Laëtitia).
Me dépouiller de cette nourriture industrielle poussant à la surconsommation car ayant des effets réels sur les hormones et le cerveau m’a permis de reconsidérer ma manière de consommer. Et de retrouver le plaisir de manger des bonnes choses sans aucune culpabilité, parce que je bénéficie encore des effets de mon protocole (héritage du minimalisme) et de ce qu’il m’a apporté.
Quand j’ai assoupli mon « protocole », parce qu’il est arrivé un moment où je m’en suis sentie capable, je l’ai fait de manière éthique, dans le sens où tous mes choix sont conscients. Je suis actrice de ce que je mets dans mon corps et pourquoi. J’ai aussi pu jauger des effets de l’alimentation sur mon corps, aussi bien en termes de morphologie (puisque oui, j’ai perdu du poids) que d’énergie, et de bien-être physique et psychologique. Choisir mon alimentation en conscience est un acte d’amour pour mon corps et moi-même. Et je n’aurais jamais acquis cette conscience sans en être passée par un cadre qui m’a remise au centre de moi-même.
Quand Laëtitia dit qu’elle a tous ses basiques, je le compare à 85% de mon alimentation : des aliments non-transformés qui nourrissent mon corps et mon cerveau. Quand elle parle des achats plaisir éthiques, je pense à la pâtisserie de mon boulanger préféré, la viennoiserie après une longue séance de running, un repas dans un bon restaurant en bonne compagnie, etc. Tout doit être qualitatif, sinon ça ne mérite pas d’entrer dans mon corps. Mon corps n’est pas une poubelle et je ne lui donne que ce qui en vaut la peine.
J’ai finalement retrouvé le plaisir de bien manger et ce plaisir survient aussi parce que je me sens libre et parce que je sais qu’aucun sentiment négatif ne découlera d’un bon repas. Laëtitia parle des bikinis qu’elle a du mal à se restreindre d’acheter ; moi ce sont les crêpes et les pancakes. J’ai gagné ce que j’ai toujours voulu sans vraiment le savoir : un corps qui est à mon service parce que je prends soin de lui et qui me soutient, littéralement. Et surtout, la confiance en moi-même et en mes décisions. La liberté de faire mes propres choix sans me soucier du regard des autres. Par rapport à la nourriture bien sûr, mais par rapport à tous les autres aspects de ma vie.