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Comment j’ai commencé à courir

Je n’ai pas grandi dans une famille d’athlètes, c’est le moins qu’on puisse dire. J’ai toujours été attirée par le sport et par le mouvement, mais je n’ai pas eu pour modèle des parents qui incluaient à leur quotidien une quelconque pratique sportive, si ce n’est un peu de marche à pied. Mes parents ne m’ont jamais empêchée de faire du sport ; j’ai pratiqué la danse classique de mes 7 ans à mes 12 ans, puis la danse Modern’ jazz, puis le hip hop, jeune adulte, et un peu de course à pied (mais jamais de manière très sérieuse). Ensuite, j’ai pris pas mal de cours en salle de sport lorsque je vivais aux États-Unis, de « spinning » notamment, et de yoga. J’ai commencé à courir quand j’ai su que j’allais revenir en France, en 2014, en me disant que ça ne demandait ni investissement financier, ni équipement et que je pourrais le faire quel que soit l’endroit où la vie me mènerait.
Je courais donc 10 minutes au départ, en essayant d’augmenter mon temps petit à petit. En parallèle, je suivais des vidéos de yoga chez moi de manière assez assidue. Bref, j’ai toujours souhaité incorporer le sport à ma vie. Pour mon apparence physique d’une part, pour mon niveau de forme et pour mon bien-être psychologique. J’ai toujours su plus ou moins intuitivement que le sport agissait sur mon moral. Et puis il y a aussi je crois une sorte d’attirance innée, quelque chose qui ne s’explique pas forcément. Une envie d’apprendre et de dépasser. Une sorte de vide à combler peut-être aussi. Et de besoin de ressentir le corps, d’aller chercher le challenge, de faire bien aussi.

En plusieurs années, j’ai augmenté mes distances de course petit à petit, jusqu’à arriver à courir environ 1h15 tous les dimanches, toujours sur le même parcours et sans me préoccuper de ma vitesse. Je savais juste que ça me faisait du bien.

J’ai commencé à m’entraîner plus sérieusement en début d’année 2022, avec l’aide d’un ami qui m’a servi de coach. Pour améliorer ma vitesse et mon endurance, je suis passée à deux sorties par semaine, avec une alternance de fractionné et de distances de plus en plus longues, et une prise de conscience de ma vitesse, de mon souffle, de mes sensations, de mes capacités à ce moment-là et de celles auxquelles je voulais aspirer.

Je pourrais comparer ce début de travail au début d’un suivi de coaching. On commence à s’investir plus dans l’exploration de ses pensées, de ses émotions, à prendre conscience de ce que l’on pense, de ce que l’on fait. On n’est pas encore capable de forcément changer ses réactions ou ses émotions, mais on commence à s’observer, et à se prendre au sérieux.

Très vite, dans la course à pied, le besoin d’un objectif précis s’est fait ressentir. Je n’osais rêver de participer à un marathon mais mon coach semblait croire que j’en étais capable. Alors, il a mis au point un programme d’entraînement pour moi. La première étape de ce plan serait, une fois les deux sorties bien installées et les progrès remarqués, la préparation d’un semi-marathon, qui aurait lieu au mois de novembre.

De deux sorties par semaine, je suis passée à trois, à la fin de l’été 2022. Avec des séances de plus en plus intenses. Certaines ne me demandaient pas trop d’efforts, d’autres beaucoup plus. Et tout comme avec le coaching quand on se fixe un objectif, que ce soit de poids, de résultat émotionnel, professionnel ou relationnel, la motivation doit laisser place à la discipline.
Le cortex pré-frontal, celui qui veut atteindre son objectif lointain pour un bien-être à long terme, doit prendre le pas sur le cerveau primitif, dont le but est de nous maintenir en vie en faisant en sorte que nous ne sortions pas de notre zone de confort.
Dans le cas du sport, ici de la course, l’inconfort vient de l’effort physique, du fait de transformer petit à petit son corps, ses muscles, son endurance, sa résistance. Ce n’est pas un processus agréable. Mais après chaque séance, même si elle est dure —et probablement SURTOUT si elle est dure — on se sent bien. La fierté d’avoir bravé le manque d’envie pour respecter l’objectif à long terme, la plénitude physique provenant des endorphines, et la satisfaction de se rapprocher de son objectif. Bref, toujours la quête de l’émotion positive et de la satisfaction future versus le plaisir immédiat (rester dans son lit le matin à 6 heures au lieu de chausser ses baskets).

Entre août et novembre, j’ai rencontré plusieurs obstacles : certains de mes orteils sont devenus bleus, un de mes tendons d’Achille a commencé à me faire souffrir, je suis tombée malade et n’ai pas pu courir pendant deux semaines au moment où le planning d’entraînement était le plus intense. Abandonner n’était pourtant pas une option. J’allais faire ce semi-marathon. Dans quel état et avec quelle performance, je ne le savais pas, mais je voulais le faire.