Quelqu’un me demande un service. J’accepte. Je le regrette tout de suite mais je le fais quand même. J’en veux à la personne. Je m’en veux à moi-même. Je détériore la qualité de ma relation avec cette personne.
En tant que coach, je travaille souvent sur la notion de « people pleasing », qui peut se résumer au fait de faire plaisir aux autres au détriment de soi-même.
La principale raison qui nous pousse à agir ainsi est l’envie de contrôler ce que l’autre pense de nous. Nous pensons que si nous acceptons de répondre à la demande de l’autre, nous n’allons pas affronter d’émotions négatives telles que la culpabilité ou la honte d’avoir dit non, que nous estimons à notre insu comme la pire des éventualités. Nous allons aussi continuer à vivre dans l’illusion que nous avons un contrôle sur ce que les autres pensent de nous. En disant oui, nous pensons que l’autre va nous trouver « bien ». Or, d’une part, c’est absolument faux (rien ne dit que l’autre nous respectera moins si nous lui imposons des limites – ça pourrait même être le contraire), et d’autre part, ce à quoi nous pensons échapper est en réalité bien moindre que ce que nous nous infligeons par la suite. En effet, faire quelque chose contre son gré pour faire plaisir à l’autre implique de nourrir à l’égard de l’autre et de soi-même toute une armée de pensées négatives pendant bien plus longtemps que de ressentir quelques minutes de culpabilité lorsque l’on s’est respecté·e soi-même.
Dire non à l’autre, c’est bien souvent se dire oui à soi.
Le people pleasing joue un grand rôle dans la prise/perte de poids. Je vous en reparle bientôt.