J’en arrive donc à l’époque où j’ai découvert le coaching. Je pense que c’était en fin d’année 2018. Mon père était mort depuis plusieurs mois, et suite à son décès (et surtout à l’empreinte que la fin de sa maladie et sa lente agonie avaient laissée en moi, et l’angoisse d’être, à terme, logée à la même enseigne), je m’étais intéressée au travail d’un neurologue américain qui évoquait le développement multifactoriel de la maladie d’Alzheimer et, entre autres facteurs, mentionnait l’importance de la résistance à l’insuline dans l’apparition des symptômes. Je n’avais pas tiré de conclusion particulière de ces informations mais lorsque, quelques semaines plus tard, une Youtubeuse dont j’appréciais l’intelligence des contenus s’était mise à parler de sa perte de poids grâce au coaching et surtout du rôle des hormones dans la perte de poids, et de la dérégulation des hormones par l’alimentation (et donc, de la résistance à l’insuline), j’avais particulièrement prêté l’oreille du fait de mes lectures antérieures. Elle racontait qu’après toutes ses tentatives vaines pour sortir de l’obésité, l’approche et la méthode de Brooke Castillo, fondatrice de la Life Coach School, avait tout changé pour elle. Au-delà de sa perte de poids, ce qu’elle expliquait sur le rôle des émotions sur nos actions (et donc sur nos résultats) a attiré mon attention.
Très sceptique au départ (et n’ayant jamais entendu parler du coaching de vie), j’ai commencé à m’intéresser à ce que racontait cette Brooke Castillo (et d’autres coachs de la même école) et à écouter son podcast. J’ai consommé beaucoup de contenus avant d’essayer d’appliquer timidement les outils proposés. Plus qu’un simple changement de l’alimentation (je suis passée d’une alimentation très riche en glucides contenant beaucoup de sucres raffinés à une alimentation plus naturelle, et j’ai aussi testé le jeûne intermittent), j’ai entamé un vrai travail sur mes émotions et les pensées à l’origine de ces émotions. Parce que savoir qu’il faut manger équilibré, c’est une chose, mais réussir à changer des comportements très ancrés et apprendre à s’observer penser et réagir dans certaines situations en est une autre. Je tiens à préciser que tout ce travail a pris plusieurs années.
J’ai trouvé cette approche passionnante et ce que j’ai découvert, grâce à mon comportement avec la nourriture, c’était un fonctionnement que j’utilisais malgré moi dans d’autres aspects de ma vie. Par exemple, je me suis rendu compte que le fait de ne pas être capable de refuser un aliment dans certaines situations sociales venait de mon incapacité à dire non, à potentiellement décevoir quelqu’un, à ne plus correspondre à l’idée que je me faisais de mon identité, ou à l’idée que je pensais que les autres se faisaient de moi. J’ai trouvé le coaching très complémentaire d’un travail avec un ou une psychologue ou psychiatre. À la fois différent et similaire sur certains aspects.
Je me suis approprié de nombreux outils que j’ai commencé à utiliser dans une multitude de situations, presque au quotidien. Au centre de ces outils, le modèle de Brooke Castillo, applicable à n’importe quelle situation (ci-dessous le modèle en violet avec un exemple).
Circonstance= mon poids
Pensée= j’ai tout essayé
Émotion= découragement
Actions= Je ne m’informe pas sur ce qui pourrait fonctionner, je pense en boucle à tout ce que j’ai déjà essayé et qui n’a pas marché, je ne teste pas la méthode du coaching ou je ne m’y mets pas à fond, je ne suis pas vraiment la méthode, j’arrête au bout de quelques temps parce que je n’obtiens pas de résultats, je me sers des moments où ça me paraît plus difficile pour abandonner, etc.
Résultat= j’essaye tout pour que ça ne fonctionne pas
Ça peut paraître très simple comme ça. Mais se faire coacher et réaliser ce qu’on crée pour soi-même (et c’est vrai pour les pensées agréables aussi) est absolument fascinant (et parfois très surprenant aussi).
Lentement, j’ai perdu tout le poids que j’avais pris ces dernières années et même plus, mais le poids que j’ai surtout perdu, et celui qui fait finalement vraiment toute la différence, c’est celui de toutes les pensées négatives et toxiques qui me pourrissaient la vie sans même que je m’en rende compte. Et cette sensation de vivre à côté de ma vie, de la voir passer sans vraiment l’investir.
Ce que j’ai acquis, ce sont des outils concrets pour traverser n’importe quelle épreuve, n’importe quelle émotion, et une sensation de liberté et de puissance que je n’aurais pas crue possible. Et aussi une plus grande tolérance pour les autres. Un plus grand détachement de l’opinion des autres et une meilleure connaissance de la mienne.
C’est une gymnastique qui se travaille sans cesse. Le cerveau est comme un muscle qu’on entraîne. . Ce n’est pas miraculeux, ça prend du temps et de l’énergie, mais ce qui est acquis est inestimable.